Chapitre 15

 

 

Les jours qui suivirent furent très chargés. Il me fallait préparer le déménagement, m’occuper de la paperasse pour l’appartement, de la caution et du contrat de location que je devais signer avec mon propriétaire, mais aussi dire au revoir à ma famille.

Avec une partie de l’argent que m’avait rapporté mon premier contrat avec Bones, j’avais acheté un sommier, un matelas et une armoire pour mes vêtements. J’y ajoutai quelques lampes et j’arrêtai là mes dépenses. Je partageai le reste de l’argent avec ma mère en lui disant que l’un des vampires que j’avais tués avait du liquide sur lui. C’était la moindre des choses. Je mis de côté ce qui me restait en sachant que je devrais tout de même me trouver un boulot à mi-temps pour joindre les deux bouts. Je ne savais pas du tout comment j’allais réussir à suivre mes études tout en prenant un travail et en continuant à aider Bones à traquer un groupe de morts-vivants malfaisants.

Comme je le lui avais demandé, Bones n’avait pas appelé et n’était pas passé me voir, mais il avait occupé mes pensées toute la semaine. À ma grande horreur, ma mère me demanda un matin si j’avais fait un cauchemar pendant la nuit – j’avais répété le nom de « Bones » pendant mon sommeil. Je marmonnai quelques mots à propos d’un cimetière et m’en tirai à bon compte, mais c’était reculer pour mieux sauter. À moins que je rompe avec Bones – ou que je me fasse tuer, bien sûr –, il faudrait un jour que je l’affronte au sujet de notre relation. Très franchement, cela m’effrayait plus que tous les Hennessey du monde.

Mes grands-parents me laissèrent le pick-up. C’était très gentil de leur part. Mon comportement de ces dernières semaines n’avait pas du tout été de leur goût, mais ils me serrèrent avec raideur dans leurs bras lorsque je partis. Ma mère me suivrait dans sa voiture. Comme je m’y étais attendue, elle voulait vérifier que j’étais bien installée.

— Sois sérieuse dans tes études, ma fille, me dit Papy Joe d’un ton bourru alors que je démarrais.

J’avais les larmes aux yeux, car j’étais en train de quitter le seul foyer que j’avais jamais connu.

— Je vous aime tous les deux, sanglotai-je.

— N’oublie pas de continuer à étudier la Bible avec cette gentille petite jeune fille, me dit sévèrement ma grand-mère.

Jésus, Marie, Joseph, si seulement elle savait de quoi elle parlait.

— Oh, je suis sûre que je vais la revoir bientôt.

Très bientôt.

 

— Catherine, c’est... tu... tu pourrais toujours faire la route depuis la maison.

Je dissimulai un sourire en voyant le désarroi de ma mère lorsqu’elle découvrit mon appartement. Non, ce n’était pas très coquet, mais c’était chez moi.

— Ça va, maman. Je t’assure. L’appartement sera déjà beaucoup mieux une fois qu’on aura fait le ménage.

Trois heures de nettoyage intensif ne changèrent rien à l’aspect de l’endroit, mais au moins je n’aurais plus à m’inquiéter des cafards.

À 20 heures, ma mère m’embrassa au moment de me dire au revoir. Elle jeta ses bras autour de mon cou et me serra si fort qu’elle me fit presque mal.

— Promets-moi que tu m’appelleras si tu as besoin de quelque chose. Fais attention à toi, Catherine.

— C’est promis, maman.

« Ô la toile enchevêtrée que nous tissons, lorsque dès l’abord nous pratiquons la tromperie[9] »... Ce que je m’apprêtais à faire était loin d’être prudent, mais j’allais le faire quand même. À peine était-elle partie que je pris mon téléphone et composai le numéro.

En attendant Bones, je pris une douche et je passai des vêtements propres. Pas une chemise de nuit – trop suggestif –, mais des vêtements normaux. Notre séparation m’avait beaucoup pesé cette semaine, et pas seulement parce qu’il me manquait. Ma mère m’avait servi son laïus habituel sur les vampires, me répétant à l’envi qu’ils méritaient la mort et qu’il fallait que je continue à les traquer, sans pour autant oublier de travailler sérieusement à la fac. La honte me submergeait chaque fois que je devais acquiescer à ses paroles pour ne pas éveiller ses soupçons.

Mes cheveux étaient encore mouillés lorsque j’entendis frapper à la porte deux fois. J’ouvris... et l’angoisse de ces derniers jours s’évanouit. Bones franchit le seuil, referma la porte derrière lui et m’attira dans ses bras. Mon Dieu qu’il était beau, avec ses pommettes ciselées, sa peau pâle et son corps musclé, chargé de désir. Sa bouche s’abattit sur la mienne avant que j’aie eu le temps de respirer. Je saisis ses épaules de mes mains tremblantes, et je plantai mes ongles dans sa chemise tandis qu’il glissait ses doigts à l’intérieur de mon pantalon.

— Je n’arrive plus à respirer, dis-je, le souffle coupé, en agitant la tête pour tenter de me reculer.

Il fit descendre sa bouche sur ma gorge. Je sentais ses lèvres et sa langue sur ma peau, si sensible à cet endroit, tandis qu’il me faisait me cambrer en arrière en me retenant de ses bras.

— Tu m’as manqué, grogna-t-il en m’ôtant méthodiquement mes vêtements. (Il me souleva et demanda simplement :) Où ?

Je lui désignai ma chambre d’un geste de la tête, trop occupée à embrasser sa peau pour lui répondre. Il me porta jusqu’à la petite pièce et me jeta presque sur le lit.

 

Le lendemain matin, je fus réveillée par des coups timides contre la porte d’entrée. Je me retournai en grognant. Le réveil indiquait 9 h 30. Bones était parti juste avant l’aube, en me promettant de me retrouver ici même un peu plus tard. Il disait que mon appartement était trop exposé pour qu’il puisse y dormir. Je n’avais pas bien compris ce qu’il avait voulu dire par là.

J’enfilai ma robe de chambre à tâtons en fixant mon attention sur la porte. Mon visiteur était un humain – j’avais perçu les battements de son coeur – et il était seul. Je décidai donc de laisser mes couteaux dans la chambre. Ouvrir la porte armée jusqu’aux dents risquerait de jeter un froid, surtout si c’était mon propriétaire.

Entendant que mon visiteur repartait, j’ouvris précipitamment la porte, à temps pour voir un jeune homme qui s’apprêtait à disparaître dans l’appartement voisin du mien.

— Hé ! dis-je d’une voix un peu plus agressive que je ne l’aurais voulu.

Il s’arrêta, l’air coupable, et c’est alors que je remarquai le petit panier à mes pieds. J’y jetai un rapide coup d’oeil et je vis qu’il contenait des nouilles déshydratées, de l’aspirine et des bons de réduction pour des pizzas.

— Le kit de survie de l’étudiant, dit-il en s’approchant de moi avec un sourire timide. En te voyant décharger tes livres hier soir, je me suis dit que tu devais être à la fac toi aussi. Je suis ton voisin, Timmie. (Il s’empressa de rectifier :) Enfin, je veux dire Tim.

Je souris de sa gêne et de sa maladresse. Les stigmates de l’enfance étaient durs à effacer. Dans mon cas, ils étaient toujours aussi vivaces.

— Moi c’est Cathy, répondis-je en utilisant de nouveau mon nom d’étudiante. Merci pour le panier, et désolée d’avoir été aussi sèche. Je ne suis pas de très bon poil au réveil.

Il s’excusa immédiatement.

— C’est moi qui suis désolé ! Je n’ai même pas pensé que tu pouvais dormir. Quel crétin je fais. Pardon de t’avoir réveillée.

Il reprit le chemin de son appartement. Quelque chose dans ses épaules voûtées et la gaucherie de son attitude me fit penser à... moi. C’était ainsi que je me sentais intérieurement la plupart du temps. Sauf quand j’étais occupée à tuer quelqu’un.

— C’est rien, dis-je précipitamment. Il fallait que je me lève de toute façon, et mon réveil n’a pas dû se déclencher, alors... est-ce que tu as du café ?

Je n’aimais pas vraiment le café, mais il avait eu un geste sympathique et je ne voulais pas qu’il s’en veuille. Le soulagement que je lus sur son visage ne me fit pas regretter mon petit mensonge.

— Du café ? répéta-t-il avec un autre sourire timide. Oui, bien sûr. Entre.

Je me rappelai soudain que je ne portais rien sous ma robe de chambre.

— Laisse-moi une minute.

Après avoir enfilé un pantalon de jogging et un tee-shirt, je mis mes pantoufles et me rendis chez Timmie. Il avait laissé la porte ouverte et je sentis l’arôme du café en entrant chez lui. C’était du Folgers, la marque que mes grands-parents buvaient depuis toujours. En un sens, c’était une odeur réconfortante.

— Tiens. (Il me tendit un mug et je m’assis sur un tabouret devant le comptoir. Nos appartements étaient identiques, à part que celui de Timmie contenait des meubles.) Tu prends du lait et du sucre ?

— Oui, merci.

Je l’observai tandis qu’il s’affairait dans sa petite cuisine. Timmie mesurait un peu moins d’un mètre quatre-vingts, soit quelques centimètres seulement de plus que moi. Il avait les cheveux blonds et les yeux sombres. Il portait des lunettes et sa carrure chétive laissait encore deviner l’adolescent maigrichon qu’il était encore tout récemment. Pour le moment, mon radar interne n’avait rien repéré de menaçant en lui. Mais jusqu’ici, chaque fois que quelqu’un m’avait témoigné de la gentillesse, c’était pour des raisons beaucoup plus sombres. Danny, pour un petit coup d’un soir. Ralphie et Martin, pour tenter de me violer. Et Stéphanie, pour me vendre à son patron. Je n’étais pas paranoïaque sans raison. Si, après avoir bu mon café, je me sentais ne serait-ce que très légèrement vaseuse, j’enverrais directement Timmie au tapis.

— Alors, Cathy, tu es originaire de l’Ohio ? demanda-t-il en jouant maladroitement avec sa tasse.

— J’y ai passé toute ma vie, répondis-je. Et toi ?

Il acquiesça et renversa du café sur le comptoir. Il bondit en arrière en me jetant un regard furtif, comme s’il avait peur que je le dispute.

— Désolé, j’ai deux mains gauches. Euh... oui, moi aussi je suis de la région. De Powell. Ma mère y dirige une banque, et j’ai une petite soeur qui vient d’entrer au lycée et qui vit encore avec elle. On n’est plus que trois depuis que mon père est mort dans un accident de voiture. Je ne me souviens même pas de lui... Mais tout ça ne t’intéresse probablement pas. Désolé. Je parle trop.

Il avait aussi l’habitude de s’excuser toutes les deux phrases. En apprenant qu’il n’avait pas de père, je me sentis encore plus proche de lui. Je pris une gorgée de café... et fis exprès de laisser un petit filet couler du coin de ma bouche.

— Oups ! dis-je en faisant semblant d’être gênée. Excuse-moi. Il m’arrive de baver quand je bois.

C’était encore un mensonge, mais Timmie sourit et me tendit une serviette. Sa nervosité disparaissait peu à peu. Rien de tel que d’avoir quelqu’un de plus ballot en face de soi pour retrouver un peu de confiance.

— C’est mieux que d’être maladroit. Je suis sûr que ça arrive à beaucoup de gens.

— Oui, on a même formé un club, dis-je en plaisantant. Les Baveurs Anonymes. Je n’en suis encore qu’à la première phase, je dois accepter mon incapacité à boire sans baver, et admettre que ça me rend la vie impossible.

Timmie se mit à rire alors qu’il était en train de boire sa tasse. Du café lui sortit par les narines et il écarquilla les yeux, atterré.

— Désolé ! balbutia-t-il.

Cela ne fit qu’aggraver les choses. Du café gicla jusque sur mon visage. Horrifié, il ouvrit les yeux encore plus grands, mais à le voir fuir comme une  Thermos trouée, je ris de plus belle et me retrouvai avec le hoquet.

— C’est contagieux, parvins-je malgré tout à dire. Une fois qu’on a attrapé le virus du baveur, pas moyen de lui échapper !

Il rit de nouveau, et la situation franchit un nouveau seuil dans le ridicule. Tandis que je hoquetais, Timmie s’étouffait et crachotait. Si quelqu’un était passé devant la porte de son appartement encore ouverte, il nous aurait certainement pris pour deux évadés de l’asile. Je finis par lui tendre la serviette qu’il m’avait donnée, en essayant de contrôler mon rire. Mon instinct me disait que j’avais trouvé un ami.

 

Le lundi suivant, je me rendis à la grotte après mes cours de l’après-midi. Quelques kilomètres avant de tourner sur la route gravillonnée qui conduisait à la lisière de la forêt, j’aperçus une Corvette garée sur le bas-côté, les feux de détresse allumés. Il n’y avait personne à l’intérieur. J’étais toute fière de moi. Ce n’était pas tous les jours que ma vieille Chevrolet doublait une voiture de sport à soixante mille dollars ! Et toc !

J’entrai dans la grotte en sifflotant le même air que Darryl Hannah dans Kill Bill. C’est alors que je sentis un changement dans l’air. Une perturbation. Quelqu’un se cachait à une quarantaine de mètres devant moi, et ce quelqu’un n’avait pas de pouls. Instinctivement, je sus que ce n’était pas Bones.

Je continuai à siffler, sans ralentir le pas ni respirer plus vite. Je n’étais pas armée. J’avais laissé mes couteaux et mes pieux dans mon appartement, et mon autre jeu d’armes était dans mon vestiaire, qui se trouvait derrière l’inconnu. Sans mes armes, j’étais très désavantagée, mais je ne pouvais rien y faire. Bones avait dû avoir des ennuis, ou pire, car je ne percevais pas sa présence. Quelqu’un avait découvert sa cachette, et, avec ou sans armes, je n’avais d’autre choix que d’avancer.

Je progressai aussi naturellement que possible, l’esprit en ébullition. Que pouvais-je utiliser comme arme ? Mes options étaient très réduites. C’était une grotte, il n’y avait que de la poussière et...

Je tendis la main vers le sol alors que je me baissais pour passer sous l’une des excroissances du plafond, et ramassai discrètement ce que je trouvai par terre. L’inconnu se dirigeait maintenant vers moi, sans faire aucun bruit. Serrant mes doigts autour de mon arme de fortune, je tournai au coin suivant et vis l’intrus.

C’était un homme de grande taille, avec des cheveux noirs en épi, et il se tenait à six mètres environ de moi. Il s’approcha en souriant, un peu trop sûr de sa supériorité.

— Une aussi jolie rousse, ça ne peut être que Cat.

C’était le nom que j’avais donné à Hennessey. Ce devait être l’un de ses sbires, et il avait réussi à trouver Bones. Je priai pour qu’il ne soit pas trop tard et qu’il ne l’ait pas déjà tué.

Je lui souris froidement.

— Alors, je te plais ? Et ça, t’en penses quoi ?

Sur ces mots, je lui lançai dans les yeux les cailloux que j’avais ramassés avec toute la force dont j’étais capable. Je savais que le coup ne serait pas mortel, mais j’espérais l’immobiliser pendant quelques secondes. Sa tête partit en arrière et je bondis sur lui, saisissant ma chance tant qu’il était aveuglé. Il chancela et nous tombâmes tous les deux par terre. Je saisis immédiatement sa tête et lui écrasai le visage contre le sol tout en lui jetant de nouveaux cailloux dans les yeux. Il se débattait avec une telle énergie que je faillis lâcher prise. Je grimpai alors sur son dos pour faire usage de mon poids et je l’enserrai avec mes cuisses de toutes mes forces. Tandis que je lui cognais la tête contre le sol, je maudis sa puissance. C’était un Maître vampire, sans aucun doute. Après tout, s’il avait été un débutant, c’est Bones qui m’aurait accueillie, pas lui.

— Arrête ça ! Arrête ! hurla-t-il.

Sans tenir compte de ses protestations, je redoublai d’efforts pour le maîtriser.

— Où est Bones ? Où est-il ?

— Bon Dieu, il a dit qu’il arrivait !

Il avait un accent anglais. Toute à mon inquiétude, je ne l’avais pas remarqué jusque-là. J’arrêtai de lui cogner la tête mais je le maintins immobile contre le sol.

— Tu fais partie de la bande d’Hennessey. Pourquoi aurais-tu prévenu Bones que tu serais là à l’attendre ?

— Parce que je suis le meilleur ami de Crispin, pas un des hommes de main de ce salopard d’Hennessey ! dit-il avec indignation.

C’était une réponse à laquelle je ne m’attendais pas du tout. De plus, il avait appelé Bones par son vrai prénom, et j’ignorais combien de gens connaissaient ce détail. Je réfléchis une fraction de seconde, puis j’attrapai une autre pierre en immobilisant sa tête à l’aide de mon autre main. J’appuyai l’extrémité la plus pointue de la pierre dans son dos.

— Tu sens ça ? C’est de l’argent. Si tu bouges, je te l’enfonce droit dans le coeur. Peut-être que tu es vraiment l’ami de Bones, ou peut-être pas. Comme je ne suis pas du genre à faire confiance facilement, on va l’attendre. Si, contrairement à ce que tu as dit, il n’est pas là rapidement, je saurai que tu as menti, et ce sera fini pour toi.

Je retins presque ma respiration tandis que j’attendais de voir s’il avait deviné que je bluffais. Comme je ne lui avais pas percé la peau, il ne pouvait normalement pas sentir que ce n’était pas de l’argent. J’espérais que les vampires n’avaient pas un sixième sens pour détecter la kryptonite. S’il avait menti, j’avais prévu de lui enfoncer quand même la pierre dans le coeur et de me précipiter dans le vestiaire pour récupérer mes armes. Restait à savoir si j’arriverais à les atteindre à temps.

— Si tu voulais bien cesser de m’écraser le visage dans la poussière, je ferais tout ce que tu désires, répondit-il calmement. Ça t’ennuierait de me lâcher la tête ?

— C’est ça, dis-je en ricanant sans relâcher ma pression d’un pouce. Et pourquoi pas te présenter ma jugulaire, pendant qu’on y est ? Tu rêves.

Il poussa un soupir exaspéré qui me rappela fortement quelqu’un.

— Voyons, c’est grotesque...

— Ferme-la. (Je ne voulais pas que son bavardage m’empêche d’entendre l’arrivée de Bones – si jamais il arrivait.) Reste tranquille et fais le mort, si tu veux rester en vie.

Vingt minutes très inconfortables plus tard, mon coeur bondit lorsque j’entendis des pas réguliers à l’entrée de la grotte. L’aura d’une puissance reconnaissable entre mille remplit l’espace à mesure que les pas se rapprochaient.

Bones tourna au coin et s’arrêta net. Il haussa un sourcil au moment où je me reculai, lâchant enfin la tête du vampire.

— Charles, dit Bones distinctement, je serais curieux de savoir ce qu’elle faisait sur ton dos.

Au Bord de la Tombe
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